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Le Courrier du Livre
9 décembre 2020

Le deuxième roman de Célia Levi, Intermittences

Bonjour tout le monde, aujourd'hui, je vais parler d'un livre lu récemment, d'une autrice qui a fait parler d'elle tout aussi récemment : Célia Lévi. Cette année, elle a été très remarquée pour son livre "La Tannerie", mais moi, je me suis penché sur son deuxième (petit) roman, paru en 2010 : Intermittences. Comme son nom l'indique, ce livre trait de ceux et de celles que l'on appelle les intermittents du spectacle. Dans un jounal fictif, Célia Lévi se glisse dans la peau d'un intermittent sur une année entière, au fil des saisons. On y suit sa routine, ses quêtes administratives pour décrocher des cachets, sa passion parallèle pour la peinture, ou encore l'évolution de son couple. Au final, tout semble filer entre les doigts de ce personnage, et le lecteur.ice est happé.e par ce tourbillon chaotique qui le désarçonne un peu. L'écriture de Célia Lévi est très claire, très pure, entre le factuel et la poésie évocatrice. 

Intermittences Celia Levi

Et voici la quatrième de couverture : 

L'intermittence sera-t-elle le lot de chacun dans la société qui s'annonce ?

Peintre par vocation, mais figurant sur les plateaux de télévision par nécessité, le jeune héros de ce roman est « intermittent du spectacle ». Quand il n'est pas à la recherche des contrats qui lui permettront d'obtenir le statut tant convoité, il mène une autre quête, dans les quartiers de Paris ou l'intimité de l'appartement qu'il partage avec sa fantasque amie Pauline : celle de la sensation juste et d'un accès poétique au monde.

Hélas, les contretemps des tournages, ajoutés aux délirantes complications administratives de « l'intermittence », compromettent sans cesse le fragile équilibre. Et le parcours de ce combattant inexpérimenté serait du plus haut comique, s'il ne le conduisait à vivre un enfer chaque jour plus absurde, où il a peu à gagner et presque tout à perdre.

Celia Levi décrit avec une subtilité de touche - et un luxe de nuances - le basculement de cette situation ordinaire dans une sorte de « fantastique du quotidien », où se perçoivent les échos de quelques grands mythes littéraires.

Dans Intermittences, elle prête à l'écriture du Journal que tient son héros, une année durant, la simplicité et la pureté classique du style qui ont déjà émerveillé les lecteurs de son premier roman, Les Insoumises.

Voilà donc un beau livre, à la fois sociétal et littéraire, qui se lit d'une traite, et qui s'est vite imposé comme un coup de coeur, alors même que je ne connaissais rien du monde du spectacle.

Intermittences, Célia Lévi, Tristram, 2010

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